13 avril 2013
C’est notre chance : Bâtissons un Canada à notre image
Discours de Thomas Mulcair au Congrès du Nouveau Parti démocratique (Montréal QC)
Quelle équipe! Quelle énergie! Et quelle chance! Quelle chance de pouvoir compter sur des milliers de néo-démocrates comme vous, originaires de partout au pays!
Des Territoires du Nord-Ouest jusqu’au sud de l’Ontario ... de Victoria jusqu’à la côte du Labrador ... du centre du Manitoba en passant par ici, au Québec ... on le voit bien :
Notre parti en est un qui parle avec tous les Canadiens, et surtout qui sait les écouter.
Un parti qui se bat pour eux.
Et un parti qui continuera de se battre pour obtenir des résultats concrets, jour après jour, au nom des Canadiennes et des Canadiens.
La dernière fois que nous avons eu une rencontre comme celle-ci, c’était il y a deux ans à Vancouver.
Dans une salle qui ressemble un peu à celle où on se trouve aujourd’hui.
Juste après un événement qui avait profondément transformé le paysage politique canadien.
Une énorme vague orange qui a déferlé sur le Québec, et qui s’est fait sentir partout ailleurs au pays.
Mais, vous le savez comme moi, notre histoire n’a pas commencé le 2 mai 2011.
Elle a commencé dans l’ouest du pays, il y a quasiment cent ans quand des agriculteurs ont décidé de se rassembler après la Grande Dépression, pour imaginer ensemble un meilleur Canada.
Elle s’est poursuivie à Weyburn, en Saskatchewan, quand un prédicateur baptiste nommé Tommy Douglas a clamé, haut et fort, que tous les Canadiens devraient avoir accès à des soins, peu importe l’épaisseur de leur portefeuille.
Puis cette histoire, elle s’est enrichie de nos expériences au Yukon et à Halifax, quand Audrey McLaughlin et Alexa McDonough nous ont prouvé que le sexe ne doit pas être une barrière pour quiconque veut participer à la construction de notre pays.
Et dernièrement, c’était autour de Jack Layton, né à Hudson au Québec, d’ajouter un chapitre à notre histoire en nous apprenant qu’à force d’amour, d’espoir et d’optimisme, nous pouvons changer le monde.
Mes amis, les racines de notre mouvement sont ancrées profondément d’un bout du pays à l’autre.
Et aujourd’hui, nous sommes réunis pour écrire, ensemble, la prochaine page de cette histoire.
Notre parti a fait son chemin tranquillement, c’est vrai.
Mais dans quelques petites années, on arrivera enfin à destination.
Parce que nous formerons ensemble le premier gouvernement néo-démocrate dans toute l’histoire du Canada!
Le travail que nous faisons ensemble cette fin de semaine et celui que vous faites quotidiennement sont plus importants que jamais.
Parce qu’à Ottawa, nous avons devant nous un gouvernement conservateur qui répand le défaitisme et qui sème la division et qui ne comprend pas tout ce que nous pourrions accomplir si nous travaillons ensemble.
Dans un pays aussi riche que le nôtre comment pouvons-nous accepter que des centaines de milliers d'aînés vivent dans la misère, sans aider?
Comment pouvons-nous accepter que près d’un million d’enfants partent à l’école chaque matin le ventre vide, sans agir?
Et comment pouvons-nous accepter des conditions du tiers monde sur des réserves autochtones, sans se révolter?
Aujourd’hui, notre pays est confronté à des niveaux d’inégalité jamais vus depuis la Grande Dépression et la classe moyenne doit se démener plus que jamais simplement pour garder la tête hors de l’eau.
Les Canadiens s’endettent à des niveaux record.
Les emplois bien payés du secteur manufacturier disparaissent du pays.
Et le coût de la vie monte en flèche, pendant que baissent les salaires de la classe moyenne pour la première fois dans l’histoire de notre pays.
Et quelle a été la solution des conservateurs? De vous demander plus d’efforts pour donner une moins bonne qualité de vie à nos enfants et à nos petits-enfants.
Ils sont en train de démanteler les institutions et les programmes sur lesquels comptent les Canadiens, des institutions qui nous ont définis en tant que pays.
L’assurance-maladie publique et universelle pour prendre soin des malades
L’assurance-emploi pour donner un coup de main aux travailleurs qui subissent une mise à pied.
La Sécurité de la vieillesse pour protéger les retraités.
Plutôt que de prendre leur retraite dans la dignité, les aînés doivent maintenant travailler deux ans de plus.
Plutôt que de pouvoir compter sur un vrai filet de sécurité, les travailleurs qui perdent leur emploi perdent aussi leur accès à des prestations auxquelles ils ont cotisé pendant toute leur vie active.
Et plutôt que de donner aux enfants canadiens les soins dont ils ont besoin, les parents se font dire que nous n’avons pas de quoi financer nos soins de première ligne.
On le voit clairement : sous la gouverne des conservateurs, le Canada auquel nous étions attachés depuis des générations est en train de devenir méconnaissable.
Non seulement à nos yeux, mais à ceux du monde entier.
Les valeurs qui sont au fondement de notre pays et qui guident habituellement notre quête du bien commun n’ont plus rien à voir avec les actions du gouvernement actuel.
Parce que la vision conservatrice en est une qui nous oblige tous à nous satisfaire de moins.
Les conservateurs ont tort. Nous pouvons et nous allons faire mieux.
Chaque jour, j’entends des gens qui me disent combien ça leur fait mal d’être ignorés, voir méprisés, par leur gouvernement.
Des gens comme John, de Corner Brook, qui m’a écrit pour me partager sa déception d’avoir à retourner chez ses parents parce qu’il n’arrive pas à trouver un emploi décent même s’il a en poche deux diplômes, universitaire et collégial.
Ou des gens comme Amy, remplaçante dans une école de Lindsay, en Ontario, à qui on a refusé de verser des prestations d’assurance-emploi pendant son congé de maladie, parce qu’il lui manquait 14 heures pour être admissible au programme.
Amy, qui devait prendre congé pour traiter une malformation cardiaque congénitale.
Maintenant, Amy s'inquiète du fait qu'elle pourrait perdre sa maison.
Il n’y a pas de place pour la mère de deux enfants à Lavaltrie, qui a travaillé fort, chaque jour de sa vie, pour donner de l’espoir à ses enfants, et qui les voit aujourd’hui croupir sous les dettes et incapables de trouver un emploi digne de ce nom.
Pas de place pour la femme d’affaires à Calgary, qui voudraient voir nos sociétés d’État agir comme des modèles, mais qui se rend compte que 80 % de ceux qui y siègent sont des hommes.
Pas de place pour le transgenre qui habite Vancouver et qui cherche à vivre une vie libre de toute discrimination.
Pas de place pour l’ancien combattant de Halifax qui souhaite juste pouvoir vieillir dans la dignité.
Ou pour l’adolescent des Premières nations qui vit sur une réserve, et qui se demande pourquoi son école reçoit 30 % de moins en financement que l’école voisine, fréquentée par d’autres jeunes Canadiens.
Aucun d’entre eux n’a de place dans le Canada de Stephen Harper.
Si le Canada des Conservateurs est méconnaissable de celui dont nous avons hérité de nos parents
Il est encore plus éloigné de celui que nous aurions souhaité léguer à nos propres enfants.
Le Canada demeure, encore aujourd’hui, un pays profondément progressiste.
Un pays où les gens comprennent que pour améliorer leur propre sort, ils doivent se soutenir les uns les autres.
Nous vivons à une époque d’innovations sans précédent.
Nous avons à notre disposition une main-d'œuvre plus qualifiée et plus importante que jamais et une possibilité réelle de mettre cette main-d’œuvre au travail.
La seule chose qu’il nous manque, actuellement, c’est du courage politique.
Les dirigeants qui n’ont pas d’ambitions et pas de vision vont vous demander de faire des sacrifices et ils vont forcer vos enfants à eux aussi faire des sacrifices.
Ils vont vous dire que les services et les programmes qui améliorent notre qualité de vie depuis des générations sont soudainement devenus trop chers.
Pendant des décennies, les gouvernements conservateurs et libéraux n’ont rien fait pour les services de garde, rien fait contre les changements climatiques, et rien fait pour protéger les travailleurs.
Chaque fois qu’une législation anti-briseurs de grève a été présentée à la Chambre des communes, les libéraux et les conservateurs ont comploté ensemble pour la défaire.
Pendant que les conservateurs attaquent le droit de négociation collective, les libéraux encouragent les Canadiens à traverser les piquets de grève.
Et malgré 13 ans au pouvoir, les libéraux n’ont rien fait pour le transport, rien fait pour le logement, et rien fait pour réduire l’endettement étudiant à part peut-être empirer les choses.
Ils ont attendu jusqu’à ce que Jack Layton les force à annuler 4,6 milliards $ en réductions d’impôt aux entreprises pour mettre cet argent au service des Canadiens.
Nous pouvons faire mieux.
Et nous allons faire mieux.
Et nous nous battrons pour remettre de l’espoir et une vision généreuse au cœur de la politique canadienne.
Notre vision, au NPD, est fondée sur la conviction que nous avons beaucoup plus en commun que de choses qui nous divisent.
Que l’on vive à Moose Jaw ou à Montréal, nos destins respectifs, en tant que Canadiens, sont interdépendants.
Et la solution aux défis d’aujourd’hui n’est pas d’abaisser nos attentes mais, bien au contraire, de nourrir les plus grandes ambitions pour notre pays.
Si M. Harper a pris l’habitude de cultiver le cynisme, il faut montrer que nous sommes capables, au NPD, de nous élever au-dessus de ce genre de pratiques.
Que nous avons ce qu’il faut pour relever notre pays, et redevenir un phare pour la justice sociale, économique et environnementale, non seulement dans l’intérêt d’un petit nombre de privilégiés mais dans l’intérêt de tous et de chacun.
J’ai souvent dit que notre génération sera jugée selon ce qu’elle va léguer aux générations suivantes et que le développement durable, autant sur les plans social, environnemental qu’économique, est un enjeu incontournable de nos temps modernes.
D’un océan à l’autre, j’ai rencontré des jeunes qui comprennent cette réalité, et qui savent que nous n’avons pas le luxe d’attendre plus longtemps avant d’agir.
Nos jeunes sont brillants. Ils savent bien que pour générer croissance et prospérité, nous ne pouvons pas continuer de mettre tous nos œufs dans le panier de l’exploitation des ressources naturelles.
Nos jeunes comprennent que la construction d’une économie diversifiée et durable est un enjeu qui dépasse les frontières du débat politique.
Il s’agit d’un débat sur leur avenir même.
Au lieu de saccager nos lois environnementales et d’abandonner nos obligations internationales, relevons les défis.
Investissons en éducation et dans la formation de la main-d’œuvre.
Créons des emplois pour les jeunes et dans nos petites entreprises.
Nous sommes aujourd’hui confrontés à des défis d’ordre planétaire, des défis qui exigent des réponses claires, des solutions pratiques.
Au siècle dernier, nos parents et nos grands-parents ont affronté la guerre avec courage,
en travaillant au service du bien commun.
Maintenant, c’est à nous de faire de même pour les défis qui nous sont propres, à notre siècle.
Pour freiner la montée des océans, pour prévenir les désastres naturels et pour contrer les menaces posées par le réchauffement climatique, nous devons agir.
Faites-nous confiance :
Nous n’allons pas faire comme les Libéraux et Conservateurs, qui, ensemble, ont donné au Canada un des pires bilans de production de GES au monde.
Dans les années à venir, nos enfants et nos petits enfants vont nous demander ce que NOUS avons fait pour régler ces problèmes.
Nous allons agir.
C’est ça, l’engagement du NPD, c’est ça regarder les problèmes en face, c’est ça trouver des vraies solutions.
Il y a plus de cinquante ans que les néo-démocrates combattent les inégalités au Canada.
En 2013, nous devons poursuivre nos efforts pour combattre l’inégalité la plus criante de toutes : l’écart qui existe, et qui s’aggrave actuellement, entre les générations.
Parce que ma génération est en train de léguer à nos jeunes la plus lourde dette économique, sociale et environnementale de notre histoire.
Au NPD, on ne restera pas les bras croisés. Ensemble, nous pouvons le faire.
Nous devons redoubler d’efforts, et mener la bataille pour protéger notre avenir à tous, y compris et surtout celui des générations futures.
Comme néo-démocrates, nous aspirons à un Canada qui assume ses responsabilités environnementales.
Pour ce faire, nous devons protéger notre air, notre eau et nos terres.
Nous devons assumer nos responsabilités internationales en passant à l’action dans le dossier des changements climatiques, pas juste se contenter d’en parler.
Nous devons bâtir un Canada plus prospère, qui profite à tout le monde.
Les décisions qui nous attendent ne seront pas faciles à prendre.
Et, parfois, les obstacles paraîtront insurmontables.
Mais si nous restons fidèles à nos principes et si nous restons unis, plutôt que d’être distraits par ceux qui cherchent à nous diviser, aucun défi ne sera impossible à relever.
Parce que ce sont les choix que nous faisons — et non pas les obstacles qui se dressent sur notre chemin — qui décideront de notre avenir.
Je me souviens parfaitement de la première fois où j’ai partagé un repas avec Jack Layton, pour discuter de la possibilité que je sois candidat pour le NPD au Québec.
À cette époque pas si lointaine, le parti n’avait pas un seul siège au Québec.
Les commentateurs nous disaient que c’était absurde de croire que nous pouvions gagner ici. Ils nous disaient qu’il n’y avait pas de place pour le NPD au Québec.
Mais nous, on savait que les valeurs du NPD étaient les valeurs des Québécois.
Et on savait qu’une offre réaliste et sincère de créer des conditions gagnantes pour le Québec au Canada serait bien accueillie.
Je me souviens aussi de la campagne de 2011, quand les commentateurs et les sondeurs s’obstinaient à répéter que nous étions loin derrière.
Ils nous prédisaient une quatrième place, même au Québec.
Ils disaient même que nous allions être effacés de la carte électorale.
Nos adversaires ont voulu forcer les Canadiens à choisir entre la porte rouge et la porte bleue.
Au lieu de ça, les Canadiens leur ont fait prendre la porte.
D’une élection à l’autre depuis l’an 2000, le nombre de Canadiens ayant voté pour le NPD a augmenté de façon constante.
Avec chaque vote que nous avons gagné, notre voix est devenue plus forte.
Au cours de la dernière élection, quatre millions et demi de Canadiens ont rejeté les vieux débats qui les ont divisés et les vieux partis qui les ont ignorés.
Ils ont voté pour la vision rassembleuse mise de l’avant par le NPD
Une vision de respect pour le Québec.
Et une vision qui appelle l’ensemble des citoyens à travailler ensemble pour bâtir un meilleur Canada pour chacun de nous.
Ce sont quatre millions et demi de Canadiens qui ont dit d’une seule voix en 2011 :
Le NPD est le parti qui défend mes intérêts.
Dans toutes les régions du pays, le NPD continue de proposer une approche positive et optimiste fondée sur nos valeurs communes en tant que Canadiens.
Certains qui nous donnaient pour mort il y a deux ans continuent de douter de ce que notre parti est capable d’accomplir aujourd’hui.
À leur place, je me garderais une petite gêne avant de faire d’autres prédictions
À Ottawa, les conservateurs ont devant eux l’opposition officielle la plus forte qu’ils ont jamais connue.
Allez poser la question à Bev Oda, John Duncan et Peter Penashue.
Grâce à la vigilance et au bon travail de notre équipe au Parlement pendant la dernière année, nous avons réussi à obtenir la démission de trois ministres conservateurs empêtrés dans des scandales de manquements à l’éthique.
Jusqu’à maintenant, c’était du jamais vu sous Stephen Harper.
Et vous pouvez compter sur le NPD pour continuer de maintenir la pression.
Le gouvernement devra rendre compte de son arrogance et des attaques déplacées contre le directeur parlementaire du budget.
Et il devra rendre compte de son incompétence dans la gestion désastreuse du dossier des avions militaires F-35.
Le gouvernement devra s’expliquer aussi, pour ses réductions d’impôt de 50 milliards $ aux compagnies pétrolières et aux banques.
Et ils ne pourront pas prétexter la création d’emplois… quand on sait que la banque RBC exploite les lacunes du programme de travailleurs étrangers pour mettre à pied des Canadiens.
Ici au Québec, les néo-démocrates ont réussi à gagner la première majorité fédéraliste depuis une génération, et c’est une bonne nouvelle pour nous tous.
En Nouvelle-Écosse, au Manitoba et très bientôt en Colombie-Britannique, des gouvernements néo-démocrates montrent ce que ça veut dire que d’être de bons administrateurs publics.
C’est clair :
Nous avons la vision pour rassembler les progressistes.
Nous avons la vision pour rassembler les Canadiens.
Nous sommes les seuls à être capables de battre Stephen Harper à la prochaine élection.
Et en 2015, c’est exactement ce que nous allons faire.
Dans quelques semaines, les conservateurs vont entamer la troisième année de leur catastrophique mandat majoritaire.
C’est pourquoi il est important de commencer à travailler, dès maintenant, pour renvoyer les conservateurs dans l’opposition.
Le travail pour 2015 commence aujourd’hui.
Et chacun de vous dans cette salle aura un rôle vital à jouer.
Il faudra amasser des fonds et faire des appels téléphoniques.
Il faudra aller à la rencontre des gens et renforcer nos liens avec nos partisans.
Il faudra travailler plus fort que jamais et il faudra le faire ensemble.
Et je sais que nous en sommes capables.
Au cours de la prochaine campagne, les conservateurs vont être confrontés à la machine électorale du NPD, une machine plus forte et mieux huilée que tout ce qu’ils ont eu à affronter par le passé.
Nous sommes forts, nous sommes unis, et nous sommes déterminés.
Nous voulons gagner contre les conservateurs dans toutes les circonscriptions et dans toutes les régions parce que contrairement à Stephen Harper, notre vision du pays est inclusive.
Nous allons offrir un choix clair.
Un choix entre leur gouvernement qui place les intérêts des lobbys avant l’intérêt public et un gouvernement qui construit une économie stable et durable pour tout le monde.
Un choix entre leur gouvernement qui espionne les chômeurs et un gouvernement qui crée des emplois de qualité pour chaque travailleur.
Entre leur gouvernement qui dit aux Canadiens de se contenter de moins et un gouvernement qui comprend que nous méritons mieux.
Le choix est entre nos mains, à condition que nous soyons prêts à le faire.
Notre avenir est à portée de main, à condition que nous soyons prêts à le saisir.
Chaque pas accompli depuis les cinquante dernières années, chaque Canadien gagné à notre cause d’un meilleur avenir pour leurs enfants, nous ont mené où nous en sommes aujourd’hui.
C’est notre chance, à nous de la saisir pour travailler ensemble et construire des ponts.
Pour montrer aux Canadiens qu’ils peuvent voter pour le changement et l’obtenir.
Le moment est venu de construire le Canada que nous voulons, non seulement pour la génération d’aujourd’hui, mais pour toutes celles qui suivront.
Travaillons ensemble. On continue.
Merci beaucoup.