11 janvier 2013
Déclaration de la porte-parole du NPD en matière d’affaires autochtones, Jean Crowder
Au cours des derniers jours, nous avons été collectivement témoins des effets d'années de frustration et de promesses brisées. Le premier ministre Stephen Harper a pu entendre cet après-midi ces frustrations directement de la délégation des chefs qui vient de terminer sa rencontre avec lui.
Après la réunion entre la Couronne et les Premières nations l’an dernier, plusieurs membres de ces communautés croyaient que le premier ministre changerait sa façon de traiter les enjeux relatifs aux Premières nations.
Exaspéré par l’inaction de Stephen Harper, le chef national Shawn Atleo a fait parvenir en novembre une lettre au premier ministre, afin de lui demander s’il comptait toujours honorer ses engagements, car rien n'avait bougé depuis leur rencontre.
Le premier ministre aurait pu éviter tout ce brouhaha s’il avait simplement respecté les engagements qu’il avait pris l’an dernier. Mais, plutôt que de rétablir un dialogue respectueux, les conservateurs ont fait adopter à toute vapeur un projet de loi omnibus, sans même consulter les Premières nations touchées.
Dans une lettre envoyée au premier ministre avant Noël, notre chef, Thomas Mulcair, a dit à Stephen Harper qu’il était temps de donner suite à ses engagements et qu’il devait agir immédiatement.
Au cours des derniers jours, nous avons vu se mobiliser une diversité incroyable de jeunes, de femmes, de chefs et de politiciens des Premières nations qui ont exprimé leurs préoccupations concernant l’application des traités, la disparition et l’assassinat de femmes autochtones, le partage des ressources, la protection de l’environnement et l’élimination de la pauvreté. Les conservateurs doivent faire de ces enjeux une priorité.
Le mouvement populaire a le potentiel de rallier tous les Canadiens autour de ces importants enjeux.
Il est plus que temps pour le gouvernement de commencer à écouter.