14 février 2022
Déclaration du NPD à l’occasion de la 31e Marche commémorative des femmes
La porte-parole du NPD pour les femmes et l'égalité des genres, Leah Gazan, a émis la déclaration suivante :
« Le 14 février marque la marche commémorative annuelle pour rendre hommage à la vie des femmes, des filles et des personnes 2SLGBTQQIA autochtones disparues et assassinées. C'est aussi une journée pour mettre en valeur les efforts des mouvements populaires, notamment les voix des survivantes de violence, des communautés et des membres des familles qui ont perdu des êtres chers à cause de ce génocide.
C'est une journée importante pour démontrer notre force, notre résilience et notre pouvoir collectif face aux systèmes, enracinés dans la violence coloniale, qui continuent à exposer les femmes, les filles et les personnes 2SLGBTQQIA autochtones à un grand risque de violence. Il s'agit d'un génocide continu qui a été reconnu par Human Rights Watch, Amnistie Internationale, plusieurs organismes des Nations Unies, l’organisme Sisters in Spirit, l'Association des femmes autochtones du Canada, Femmes autochtones du Québec, plusieurs autres organisations, des survivantes de violence, ainsi que des membres des familles et des communautés qui continuent à demander justice pour les êtres chers qui ont été assassinés ou portés disparus.
Alors que nous assistons actuellement à l'occupation illégale d'Ottawa, il devient encore plus clair pour le public que les systèmes conçus pour nous protéger sont criblés de racisme systémique. C'est ce qu'a constaté l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, qui a identifié des appels à la justice spécifiques liés au maintien de l'ordre. Ce racisme est ancré dans la pratique de « l'altérité », qui entraîne une apathie et une déshumanisation des femmes, des filles et des personnes 2SLQBTQIA autochtones. Malgré l'augmentation des taux de violence au cours de la pandémie, qui a souvent entraîné la mort, cette " altérité " est continuellement utilisée pour justifier la réticence du gouvernement à mettre en œuvre tous les appels à la justice lancés par l'enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones assassinées et disparues.
Ainsi, alors que nous défilons aujourd'hui ou que nous trouvons d'autres moyens de rendre hommage à nos sœurs, nos tantes, nos grands-mères, nos filles et nos parents à deux esprits, envoyons notre amour à toutes ces personnes qui se remettent des effets de la violence et aux membres de familles que nous continuons à chercher. Nous ne serons pas réduites au silence, marginalisées ou maltraitées. Nous sommes puissantes dans toute notre beauté et notre force. »