11 juillet 2018
Jagmeet Singh demande à Justin Trudeau de garder les trajets d’autobus de Greyhound
OTTAWA – Le chef du NPD, Jagmeet Singh, presse le premier ministre d’intervenir après les annulations annoncées d’importants trajets d’autobus de la compagnie Greyhound au Manitoba, en Saskatchewan, en Alberta, dans le nord-ouest de l’Ontario et dans les parties rurales de la Colombie-Britannique.
Dans une lettre que M. Singh a envoyée au premier ministre Trudeau, il lui demande d’agir immédiatement avec un « plan fédéral de financement » pour empêcher ces annulations, qui sont prévues pour octobre. « Les Canadiens et les Canadiennes qui comptent sur les services par autobus comme seul moyen de transport seront coupés du marché du travail, de l’accès aux soins de santé et d’autres services publics essentiels, en plus de l’éducation et des visites familiales », a déclaré M. Singh.
Par ailleurs, Jagmeet Singh a écrit avoir été consterné par la réponse initiale du gouvernement libéral à ces annulations, dans laquelle les questions de financement étaient largement dirigées vers les provinces. « Le fait que votre gouvernement laisse les provinces composer avec ce problème est une abdication de votre responsabilité envers les Canadiens et les Canadiennes, notamment les 400 personnes qui perdront leur emploi, en plus d’un abandon de la juridiction du gouvernement fédéral sur les questions de transport interprovincial », a ajouté le chef du NPD.
M. Singh a aussi souligné les risques pour la sécurité que ces annulations entraînent, surtout dans les communautés éloignées. « Il a été prouvé que le manque de services d’autobus le long de l’autoroute des larmes, en Colombie-Britannique, était un facteur aggravant quant aux meurtres et disparitions de plusieurs femmes autochtones vulnérables, qui n’avaient pas d’autre choix que de faire de l’auto-stop le long de cette route. Si votre gouvernement n’intervient pas pour assurer la continuité des services d’autobus, vous allez renforcer ces conditions périlleuses qui mettent tellement de femmes et de filles autochtones en danger », a-t-il dit en conclusion.
Le texte intégral de la lettre peut être consulté ici.