26 mars 2019
Justin Trudeau doit accepter la demande de l’ONU de prolonger la mission au Mali pour contribuer au succès de l’opération, selon le NPD
Guy Caron, le porte parole en matière d’affaires étrangères, a fait la déclaration suivante :
OTTAWA – Le gouvernement libéral de Justin Trudeau a caché une requête officielle des Nations Unies demandant au Canada de prolonger sa mission au Mali jusqu’à l’arrivée des troupes de relève. Durant plus d’un mois, le premier ministre Trudeau a induit la population en erreur en alléguant que les Nations Unies avaient demandé au Canada de ne rester qu’un an au Mali, soit jusqu’au 1er août.
« Le mois dernier, lorsque nous avons visité le Mali, le Comité de la défense a clairement entendu que la fin de la mission du Canada au Mali avant l’arrivée des troupes de remplacement de la Roumanie, à la mi-octobre, met non seulement des vies en péril, mais compromet aussi notre réputation internationale comme gardiens de la paix, a déclaré le député néo-démocrate et porte-parole du NPD en matière de défense nationale, Randall Garrison (Esquimalt–Saanich–Sooke). Maintenant que l’ONU a officiellement demandé une prolongation, les libéraux doivent cesser de répéter que l’ONU ne nous a demandé de nous engager que pour une année et ils devraient prolonger la mission. Le monde et le Canada ne peuvent pas se permettre la déroute de l’État au Mali ni la catastrophe humanitaire et le terreau fertile pour le terrorisme qui en résulteraient. »
Le Canada a 250 militaires et huit hélicoptères au Mali où ils ont effectué des évacuations médicales cruciales, ainsi que le transport de troupes et d’équipement partout dans ce pays vaste et instable. La mission canadienne au Mali a fourni un soutien central aux Casques bleus de l’ONU dans leur travail de distribution de nourriture et de protection des écoles, des hôpitaux et des voies de transport. Pas plus tard que la semaine dernière, plus de 130 villageois ont été tués lors d’une attaque dans le centre du Mali.
« Le fait d’abandonner nos amis et nos alliés sans les moyens essentiels d’effectuer des évacuations médicales et du transport durant trois mois limiterait considérablement la capacité de la mission de l’ONU, a dit M. Garrison. La communauté internationale doit réussir au Mali si nous voulons éviter un important désastre humanitaire, ainsi que l’augmentation du trafic de drogue et d’armes et de la traite de personnes, en plus des énormes flux de réfugiés qui découleraient de la chute de l’État au Mali. »
« Plus tard cette semaine, le ministre de la Défense, Harjit Sajjan, sera à New York pour un important sommet des Nations Unies sur le maintien de la paix, a poursuivi M. Garrison. Il s’agirait de l’occasion idéale pour répondre à l’appel de nos amis et alliés. La prolongation de la mission canadienne au Mali jusqu’à l’arrivée des troupes roumaines permettrait de sauver des vies et de préserver notre réputation internationale. »