10 mai 2022
La complaisance des libéraux et des conservateurs envers les grandes sociétés fait exploser les prix des logements
Les néo-démocrates proposent des solutions concrètes pour stabiliser le marché du logement et offrir des logements sociaux et abordables aux Canadiennes et Canadiens.
OTTAWA – Aujourd’hui, Jenny Kwan, porte-parole du NPD en matière de Logement, et Daniel Blaikie, porte-parole du NPD en matière de Finances, ont réclamé au gouvernement d’aider la population à se procurer un logement décent au lieu de permettre aux riches investisseurs de s’approprier des logements et de faire exploser les prix. Mme Kwan et M. Blaikie ont fait part de l’histoire de Peggy Rafter. Peggy est une aînée à faible revenu, qui est menacée d’expulsion pour cause de rénovation d’un appartement qu’elle habite depuis 30 ans. Bader Abu-Zohra, un défenseur local du droit au logement et coprésident de la section ACORN d’Ottawa-Vanier, s’est également joint à eux.
« D’énormes sociétés et de riches investisseurs se remplissent les poches en privant des gens comme Peggy d’un toit, a déclaré Mme Kwan. Les libéraux doivent cesser de récompenser les riches investisseurs qui achètent des logements locatifs et gonflent ensuite les loyers. Cela s’appelle la financiarisation du logement et elle doit cesser. »
Le NPD s’est battu pour obtenir un engagement à lutter contre la financiarisation du logement dans son entente de soutien et de confiance avec les libéraux. Maintenant, les néo-démocrates offrent des propositions constructives pour réaliser cet engagement en exhortant le gouvernement à :
- Mettre en place un moratoire sur l’acquisition de logements abordables par les fiducies de placement immobilier (FPI) et d’autres sociétés de propriétaires-bailleurs qui font des profits énormes tout en gonflant les coûts et en expulsant les gens pour cause de rénovation.
- Modifier la façon dont les FPI sont imposées puisque le code fiscal récompense actuellement les investisseurs qui font exploser les prix des logements. Déjà, les sept plus grandes FPI propriétaires d’appartements au Canada ont économisé au total 1,5 milliard de dollars grâce aux échappatoires fiscales fédérales.
- Mettre en place un fonds d’acquisition fédéral sans but lucratif pour permettre aux coopératives ou aux fiducies foncières sans but lucratif d’acheter des immeubles locatifs à risque lorsqu’ils sont mis sur le marché. Ainsi, les riches investisseurs ne pourront pas monopoliser l’offre de logements locatifs abordables.
« Les Canadiennes et Canadiens ne doivent pas être en concurrence avec des investisseurs fortunés simplement pour obtenir un logement, mais c’est le système que les libéraux et les conservateurs ont instauré ensemble pendant des décennies, a déclaré M. Blaikie. Les libéraux et les conservateurs préfèrent s’en prendre aux acheteurs étrangers ou à la Banque du Canada plutôt que de défier leurs riches amis, mais la population ne sera pas soulagée tant que les investisseurs corporatifs continueront de se servir de notre parc de logements abordables comme d’une vache à lait. »
Personnes qui appuient notre position sur le logement :
« Au cours des 30 dernières années, Manor Village est devenu ma vie. Il règne ici un véritable sentiment d’appartenance. Nous organisons des repas-partage et des collectes de fonds pour des œuvres de bienfaisance et nous nous aidons mutuellement à déneiger nos voitures. Tout le monde se serre les coudes ici. J’ai élevé mes enfants ici. Mes petits enfants sont là maintenant. Mais depuis que Forum Equities, une société d’investissement basée à Toronto, a pris possession du quartier en septembre 2020, je m’inquiète de la tournure que tout cela pourrait prendre. Ils ont émis des avis d’expulsion massive N13 pour effectuer des rénovations majeures. La raison? Pour pouvoir détruire la communauté et augmenter le loyer des locataires qui peuvent se le permettre. »
– Peggy Rafter, résidente de Manor Village depuis plus de 30 ans, maintenant menacée d’expulsion pour cause de rénovation.
« Lorsque les locataires sont poussés hors de chez eux, ils sont forcés d’aller dans des refuges, ils dorment sur le canapé d’amis ou ils sont forcés de quitter complètement la ville. C’est pourquoi ACORN Canada défend un moratoire sur l’acquisition de propriétés par des propriétaires financiarisés et d’autres mesures pour sévir contre les propriétaires prédateurs et les sociétés de propriétaires-bailleurs. »
– Bader Abu-Zahra, coprésident de la section ACORN d’Ottawa-Vanier