La fin de la CCB se traduit par davantage d’incertitude pour les agriculteurs

WINNIPEG — Les néo-démocrates se désolent des conséquences de la fin du régime de mise en marché collective du blé, du blé dur et de l’orge sur la rentabilité des agriculteurs des Prairies et sur la stabilité de leurs revenus. Ce régime prendra fin ce soir à minuit.

« La disparition de la Commission canadienne du blé met fin à une période de stabilité et de rentabilité pour les agriculteurs des Prairies, a souligné le porte-parole néo-démocrate pour la Commission canadienne du blé, Pat Martin (Winnipeg-Centre). Depuis les années 1940, la Commission permettait aux producteurs de blé, de blé dur et d’orge d’obtenir de meilleurs prix pour leurs grains. La commission a aussi été un joueur dominant sur le marché mondial. Malheureusement, tout cela prend fin aujourd’hui. »

La CCB a vendu les grains des agriculteurs dans 70 pays et a géré une chaîne d’approvisionnement allant de la ferme au consommateur. Elle a remis tous ses profits aux agriculteurs, soit entre 4 à 7 milliards de dollars par année.

Malgré l’opposition de plusieurs agriculteurs, les conservateurs ont fait adopter à toute vapeur un projet de loi éliminant le système de commercialisation à guichet unique de la CCB.

« L’automne dernier, le ministre Ritz a fait adopter à toute vitesse ce projet de loi en assurant que la disparition de la CCB offrirait davantage de certitude aux agriculteurs. Il admet désormais avoir toujours su que le démantèlement de la commission se traduirait par une plus grande instabilité pour les producteurs occidentaux de blé et d’orge cette année », a déclaré le porte-parole du NPD en matière d’agriculture, Malcolm Allen (Welland).

« Il est de plus en plus évident que la politique des conservateurs en matière d’agriculture est basée sur l’idéologie plutôt que sur le bon sens économique, et ce sont les agriculteurs canadiens qui en paieront le prix », a-t-il ajouté.

Les néo-démocrates ont souligné que la CCB, dirigée avec efficacité, détermination, transparence et professionnalisme, était un modèle d’un organisme travaillant dans l’intérêt du public.