11 février 2019
Le commissaire à l’éthique accepte la demande du NPD : il lance une enquête sur le bureau du premier ministre et snc-lavalin
OTTAWA – Lundi, le commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique, Mario Dion, a accepté la requête des néo-démocrates lui demandant de lancer une enquête au sujet des tentatives faites par le premier ministre Justin Trudeau et par son bureau pour offrir à SNC-Lavalin un allègement de peine découlant de sérieuses accusations de corruption. Il s’agit du dernier d’une longue série de scandales qui illustrent clairement de quel côté se range Justin Trudeau : celui des grandes entreprises et des ultra-riches.
« Le commissaire à l’éthique du Canada est d’accord qu’il y a des motifs suffisants pour démarrer une enquête indépendante sur le premier ministre Justin Trudeau et son bureau par rapport au traitement de faveur présumément octroyé à SNC-Lavalin, a affirmé le chef du NPD, Jagmeet Singh. Les libéraux n’arrêtent pas de nous dire à quel point l’indépendance du système judiciaire est importante, mais tout cela ne tient plus quand leurs amis sont en difficulté. Les libéraux donnent tous les allègements aux grandes entreprises, tandis que les gens doivent suivre les règles et se retrouvent coincés. »
« Justin Trudeau a promis aux Canadiens et Canadiennes qu’il allait changer la façon de faire de la politique à Ottawa, mais au lieu de cela, son gouvernement libéral aide ses proches et les riches à bien s’en tirer. Les gens méritent mieux que ça, a déclaré le porte-parole du NPD en matière d’éthique, Charlie Angus. Ce n’est pas surprenant que la plupart des gens au Canada aient l’impression que toutes les faveurs vont aux grandes entreprises, et pas à eux. La population canadienne mérite de savoir de quel côté est ce gouvernement : du côté des gens ordinaires qui respectent les règles, ou du côté des grandes multinationales qui ont des liens étroits avec le Parti libéral? »
La pression pour y aller en douce avec SNC-Lavalin pourrait avoir entraîné la révocation de Mme Wilson-Raybould de la fonction de procureure générale et ministre de la Justice, elle qui était la première femme autochtone à occuper ce poste. Au cours des derniers jours, des agents libéraux ont tenté de dénigrer la performance de Mme Wilson-Raybould, et ce, même si elle était considérée comme une ministre crédible et compétente tout au long de son mandat.
« Nous exigeons de l’équipe de M. Trudeau qu’elle cesse ses tentatives de discréditer Mme Wilson-Raybould et s’engage à offrir son entière collaboration dans l’enquête du commissaire à l’éthique, a affirmé l’agent de liaison du NPD pour la Colombie-Britannique, Nathan Cullen. Le gouvernement libéral devrait aussi soutenir le travail du Comité de la justice qui étudiera d’autres questions, par exemple : pourquoi la loi qui protègerait SNC-Lavalin a-t-elle d’abord été changée, et qui a fait pression sur l’ancienne procureure générale pour laisser SNC-Lavalin s’en tirer? Les Canadiens et Canadiennes méritent des réponses. Ce scandale frappe le cœur de notre démocratie et l’équité de notre système judiciaire. »