21 septembre 2018
Le gouvernement libéral doit abandonner le projet d’expansion de Trans Mountain, selon Jagmeet Singh
Jagmeet Singh, chef du NPD, a émis la déclaration suivante :
« Aujourd’hui, le gouvernement de Justin Trudeau a clairement manifesté son intention d’essayer d’imposer le projet d’expansion de l’oléoduc Trans Mountain. Or, il demeure incapable de dire comment il respectera les droits inhérents, constitutionnels et issus de traités des peuples autochtones.
La décision de la Cour d’appel fédérale, qui a bloqué le projet d’expansion proposé, était notamment justifiée par l’échec à comprendre l’obligation constitutionnelle de consultation et d’accommodement, et par le droit de consentement libre, préalable et éclairé reconnu à l’échelle internationale.
Le gouvernement Trudeau aime répéter ad nauseam que sa relation la plus importante est la relation de nation à nation avec les peuples autochtones. Si c’était vrai, nous verrions des gestes concrets reconnaissant l’obligation légale du Canada, et nous ne serions pas en train d’attendre une autre annonce.
De plus, l’annonce d’aujourd’hui ne présente aucun plan crédible pour répondre à l’autre critique principale de la Cour : l’incapacité à considérer pleinement les répercussions du projet sur les côtes et sur la vie marine de la Colombie-Britannique, surtout en ce qui concerne les épaulards résidents du Sud.
Au lieu de cela, le gouvernement Trudeau a annoncé qu’il comptait avoir à nouveau recours au même processus extrêmement déficient de l’Office national de l’énergie de l’ère Harper qui a échoué la première fois, comme s’il espérait obtenir un résultat différent. Les libéraux n’ont par ailleurs toujours pas de plan pour faire face à un inévitable et dévastateur déversement de bitume dilué.
Le ministre Sohi a annoncé qu’il allait nommer un conseiller technique chargé d’évaluer un seul aspect des préjudices possibles pour la vie marine. Cette mesure ne peut en aucun cas suffire à comprendre pleinement tous les risques qu’implique le projet d’expansion pour nos côtes, pour la vie marine et pour les industries, de même que pour les travailleurs et travailleuses qui comptent sur un littoral sain.
Le ministre Sohi laisse aussi entendre que le Plan de protection des océans est une réponse adéquate aux risques réels posés par l’augmentation du trafic de pétroliers. Or, le Plan est toujours en phase de développement, et la population canadienne en sait très peu sur son fonctionnement.
Malgré l’annonce d’aujourd’hui, la population canadienne ignore toujours si le gouvernement a l’intention ou non d’aller d’en appel de la décision de la Cour.
Une fois encore, j’appelle le gouvernement Trudeau à abandonner l’expansion de Trans Mountain, à réformer en profondeur le processus d’examen de l’Office national de l’énergie, et à démontrer enfin qu’il respecte la souveraineté des peuples autochtones. »