23 juillet 2020
Le NPD demande une révision des lois mettant en danger la vie des travailleuses du sexe
OTTAWA – En début de semaine, Randall Garrison, porte-parole du NPD en matière de Justice, a déposé une motion demandant qu’un comité parlementaire spécial révise les lois existantes qui rendent les conditions de travail plus dangereuses pour les travailleuses et travailleurs du sexe.
« Au lieu de criminaliser le travail du sexe, nous avons besoin d’une stratégie de réduction des risques et droits de la personne permettant aux travailleuses et travailleurs du sexe de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la santé et la sécurité dans leur travail, a déclaré M. Garrison. Cette révision pourrait être la première étape du chemin vers la décriminalisation du travail du sexe et permettra de protéger de nombreuses personnes marginalisées. »
Bien qu’une révision de la Loi sur la protection des collectivités et des personnes victimes d’exploitation (LPCPVE) soit prévue dans la législation, la loi sur l’aide médicale à mourir, la thérapie de conversion et la formation des juges doivent être prioritaires. Cette loi litigieuse, adoptée en 2014, criminalise pour la première fois dans l’histoire du Canada l’achat de services sexuels.
« L’examen de la LPCPVE doit commencer immédiatement, car des vies sont en jeu, a ajouté M. Garrison. Les travailleuses et travailleurs du sexe travaillent dans des conditions très dangereuses depuis l’adoption de ce projet de loi et nous devons prendre des mesures pour les protéger. »
La motion de Garrison (M-44) exige qu’une personne représentant l’Alliance canadienne pour la réforme des lois sur le travail du sexe soit membre d’office du Comité et que, à ce titre, ait le droit de participer à toutes les réunions, de proposer des témoins, de poser des questions aux témoins et de participer à la rédaction du rapport.
« Les travailleuses et travailleurs du sexe doivent prendre part à l’étude de cette loi et ne pas seulement y être assujetties, a déclaré Jenn Clamen, coordonnatrice nationale de l’Alliance canadienne pour la réforme des lois sur le travail du sexe. Les travailleuses et travailleurs du sexe sont fatiguées de ne pas être entendues et demandent des actions maintenant. »
« Nous avons la responsabilité d’agir, en tant que législateurs de la Chambre, pour rendre ce pays meilleur et plus sécuritaire pour tous les travailleurs et travailleuses, y compris les travailleuses et travailleurs du sexe », a conclu M. Garrison.