15 février 2024
Le NPD exhorte les libéraux à mettre fin aux règles discriminatoires et punitives de l’assurance-emploi à l’égard des femmes et des nouveaux parents
OTTAWA - Jeudi, des représentants de trois des principaux syndicats canadiens - dont le Syndicat canadien de la fonction publique, le Congrès du travail du Canada, et Unifor, ensembles avec le Mouvement Action-Chômage de Montréal, se sont joints au député néo-démocrate Daniel Blaikie (Elmwood–Transcona) pour exhorter le gouvernement libéral à modifier les règles punitives et discriminatoires de l’assurance-emploi (AE) à l’égard des nouveaux parents.
Dans le cadre du système d’assurance-emploi actuel, les personnes qui sont mises à pied juste avant, pendant ou après leur congé de maternité ou de paternité perdent leur droit aux prestations régulières d’assurance-emploi, ce qui les place dans une situation financière désastreuse. Même si elles travaillent pour élever un enfant, ces règles injustes ne permettent pas aux nouveaux parents de combiner leurs prestations spéciales d’assurance-emploi, telles que le congé parental, et les prestations régulières d’assurance-emploi.
M. Blaikie a envoyé une lettre jeudi matin pour demander au ministre de l’Emploi de modifier immédiatement les règles de l’assurance-emploi afin qu’aucun nouveau parent ne soit privé de l’aide du gouvernement.
« Le système actuel est truqué pour laisser les nouveaux parents dans l’embarras, a déclaré M. Blaikie. Le Canada offre des prestations d’assurance-emploi à tous les autres travailleuses et travailleurs qui perdent leur emploi sans que ce soit de leur faute, alors pourquoi exclure les nouveaux parents de cette façon? Les femmes sont toujours les plus susceptibles de prendre un congé parental ou un congé pour s’occuper d’un enfant, ce qui signifie que ces règles de l’assurance-emploi sont en fait discriminatoires à leur égard. Pour avoir pris un congé afin de s’occuper d’un nouveau bébé ou d’un proche vieillissant, les femmes se voient refuser la possibilité d’accéder à l’assurance-emploi régulière comme n’importe qui d’autre. C’est scandaleux et les libéraux devraient prendre des mesures immédiates pour remédier à cette situation. »
Selon les règles actuelles, la prestation spéciale que reçoit un nouveau parent est prélevée sur le même nombre de semaines que les prestations régulières d’assurance-emploi. Par exemple, si un nouveau parent perd son emploi sans que ce soit de sa faute, il recevra moins de prestations au titre de l’assurance-emploi ordinaire parce qu’il a un enfant. Sans emploi, ces personnes doivent donc se débrouiller seules pour se nourrir, payer leur loyer ou leur hypothèque, sans aucune aide de la part du gouvernement si elles ont pris un congé parental.
« Partout au pays, les travailleuses et travailleurs font face à une crise de l’abordabilité. Un nombre sans précédent de familles sont obligées de se tourner vers les banques alimentaires, a ajouté M. Blaikie. Il est inacceptable de refuser des aides au revenu aux parents qui sont mis à pied pendant cette période, et il s’agit là d’une mode libérale classique de paroles creuses et de promesses brisées d’améliorer la vie des femmes, des parents et des familles, sans aucun geste concret à l’appui.
Les néo-démocrates défendent les nouveaux parents, les femmes ainsi que les Canadiennes et Canadiens de tout le pays qui subissent les conséquences négatives de cette discrimination et continueront de se battre pour eux. »