Le NPD exhorte les libéraux à tenir tête aux PDG des sables bitumineux

OTTAWA - Les néo-démocrates exhortent le ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault, à s’attaquer sérieusement aux catastrophes climatiques et à tenir tête aux géants du secteur des sables bitumineux. Cet appel fait suite aux commentaires du PDG de Suncor, Rich Kruger, qui s’est vanté de « l’urgence » pour les grandes sociétés pétrolières de faire le plus d’argent possible en investissant dans les énergies fossiles.

Charlie Angus (Timmins–Baie James), porte-parole du NPD en matière de Ressources naturelles, estime que les commentaires de M. Kruger témoignent d’un mépris mercantile à l’égard des catastrophes climatiques qui touchent l’ensemble du Canada.

« Partout au pays, les gens font face à la menace sans précédent des feux de forêt et de la dévastation de l’environnement, a déclaré M. Angus. Et pourtant, le PDG de Suncor se vante que la seule urgence pour les grandes sociétés pétrolières est de faire plus d’argent, de licencier plus de travailleuses et travailleurs et de brûler plus de combustibles fossiles. Suncor jouit d’un accès sans précédent au gouvernement libéral et pourtant, elle montre clairement qu’elle n’a pas l’intention de faire sa juste part dans la lutte contre la crise climatique. »

Les néo-démocrates réclament deux mesures pour remédier à l’inaction de Suncor face à la crise environnementale. Premièrement, le ministre Guilbeault doit donner suite à la promesse faite par les libéraux en 2019 d’instaurer un plafonnement des émissions de GES. Deuxièmement, le gouvernement doit promettre que Suncor ne sera pas autorisée à jouer un rôle dans les tables consultatives visant à faire passer le Canada à une économie carboneutre.

« Le ministre Guilbeault a promis au monde entier que le Canada allait instaurer un plafonnement des émissions de GES, mais il se traîne les pieds pour concrétiser cette promesse. Cela renforce les climatosceptiques comme Danielle Smith et les PDG des grandes sociétés pétrolières, a ajouté M. Angus. Notre planète est en feu, et ces entreprises agissent comme si c’était normal. Le gouvernement libéral doit tenir tête aux PDG des sables bitumineux et leur faire comprendre que la destruction gratuite de notre environnement est terminée. »