18 octobre 2024
Le NPD impose une étude sur l’ingérence étrangère présumée du gouvernement Modi au Canada
OTTAWA - Après les informations inquiétantes dévoilées lundi par le commissaire de la GRC concernant des actes de violence, d’extorsion et d’ingérence électorale qui seraient attribués à des diplomates indiens au Canada, le porte-parole du NPD en matière de Sécurité publique, Alistair MacGregor, a convoqué une réunion d’urgence du Comité parlementaire de la sécurité publique. Lors de cette séance, il a fait adopter une motion pour que les parlementaires examinent cette affaire en profondeur.
La motion de M. MacGregor appelle à une étude incluant des ministres, des hauts fonctionnaires, d’anciens candidats à la chefferie des conservateurs en 2022 ainsi que des témoins experts issus des communautés concernées et du milieu universitaire, afin de faire la lumière sur l’expulsion des diplomates indiens à la suite des révélations de la GRC.
« Les informations dévoilées par la GRC cette semaine sont alarmantes. L’ingérence étrangère est une réalité, et les Canadiennes et Canadiens attendent de leurs représentants qu’ils prennent des mesures fermes pour les protéger, ainsi que notre démocratie et notre pays, a déclaré M. MacGregor. Le NPD a agi sans délai, a pris des mesures concrètes et a demandé à tous les partis de se réunir pour discuter de ces révélations et envisager les actions que le gouvernement doit prendre pour protéger la population canadienne.
La GRC nous a informés que des Canadiennes et Canadiens sont extorqués, tués, blessés et menacés par un gouvernement étranger sur notre sol. Il est de notre devoir de tout mettre en œuvre pour y mettre fin. La population compte sur nous. »
Les preuves de la GRC démontrant que le gouvernement Modi utilise le crime organisé au Canada pour assassiner et blesser des citoyens ont conduit à l’expulsion de diplomates indiens. Le NPD insiste sur la nécessité de prendre davantage de mesures au sein du Parlement pour protéger la nation, indépendamment des efforts déployés par les agences de sécurité, de renseignement et les forces de l’ordre.
« Chaque leader de ce pays a un rôle crucial à jouer dans la protection de nos concitoyens et de notre nation, a ajouté M. MacGregor. C’est pour cette raison que le chef du NPD Jagmeet Singh appelle tous les chefs de parti, en particulier Pierre Poilievre, à prendre cette menace au sérieux, à obtenir leur cote de sécurité, à cesser de détourner le regard et à se joindre à nous pour faire en sorte que le gouvernement Modi réponde de ses actes. »
Texte de la motion:
Que, conformément à l’article 108(2) du Règlement, le Comité mène une étude sur l’interférence électorale et les activités criminelles violentes orchestrées par des agents du gouvernement indien, telles qu’identifiées dans le rapport du comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement et le rapport de la GRC du 14 octobre 2024, ainsi que sur l’expulsion subséquente de six diplomates indiens.
Dans le cadre de cette étude, le Comité tiendra au moins six réunions, veillant à une répartition équitable du temps de parole pour les témoins. Il invitera les ministres, hauts fonctionnaires et experts des communautés concernées et du milieu universitaire suivants à faire des exposés :
- La ministre des Affaires étrangères, l’honorable Mélanie Joly.
- Le ministre de la Sécurité publique, l’honorable Dominic LeBlanc.
- Le commissaire de la GRC, Mike Duheme.
- Nathalie Drouin, conseillère en sécurité nationale et en renseignement.
- Des experts de la communauté sud-asiatique du Canada.
- Le maire de Brampton, Patrick Brown, et tous les anciens candidats à la direction du parti conservateur lors de la course à la direction de 2022.
- Des spécialistes en sécurité nationale.
- Le directeur du SCRS, Daniel Rogers.
- Le sous-ministre de la Sécurité publique du Canada, Shawn Tupper.
- Le sous-ministre des Affaires mondiales du Canada.
- Témoins de l'impact de la campagne de désinformation menée par l'Inde.