26 octobre 2023
Le NPD présente un plan visant à réduire le gaspillage alimentaire afin d'économiser de l'argent et de réduire le nombre de Canadiens qui souffrent de la faim
OTTAWA - Jeudi, la députée néo-démocrate Bonita Zarrillo a déposé un projet de loi visant à créer une stratégie nationale de réduction du gaspillage alimentaire au Canada. Ce projet de loi arrive à un moment où un nombre sans précédent de Canadien·nes sont obligés de se tourner vers les banques alimentaires et où les gens remettent les fruits et légumes frais sur les tablettes faute de moyens. Les grandes chaînes d’épiceries et les grands fabricants pourraient faire davantage pour réduire la quantité d’aliments sains qu’ils gaspillent.
Le projet de loi de Mme Zarrillo prévoit la création d’une stratégie nationale de réduction et de récupération des aliments gaspillés, qui comprendrait un plan visant à sensibiliser au gaspillage alimentaire, à aider les fabricants et les détaillants à réduire les déchets, à faciliter les dons d’aliments frais et sains afin qu’ils ne soient pas jetés, et à fixer des cibles nationales de réduction des déchets alimentaires afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
« La nourriture est jetée à un rythme alarmant au Canada, alors que les familles réduisent leurs dépenses ou souffrent de la faim. Cette situation doit changer, a déclaré Mme Zarrillo. Et une grande partie du gaspillage alimentaire au Canada provient des grandes chaînes d’épicerie et des producteurs. Le Canada a besoin d’un plan pour mettre fin à ce gaspillage alimentaire évitable. »
Près de 60 % de la nourriture au Canada est perdue ou gaspillée, et un tiers de cette nourriture pourrait être réorienté pour soutenir les Canadiennes et Canadiens.
« Le gaspillage alimentaire au Canada pèse lourdement sur notre environnement, émettant des gaz à effet de serre, épuisant les ressources et rendant la nutrition encore plus inaccessible à des millions de personnes, a déclaré Lori Nikkel, PDG de Second Harvest. Heureusement, il existe des solutions. Si le gouvernement fédéral prend des mesures décisives, nous pourrons prévenir ces dommages environnementaux, rediriger les excédents alimentaires vers les personnes confrontées à l’insécurité alimentaire et assurer un avenir plus durable à notre planète. »
Selon Igor Bjelac, directeur de l’Immigrant Link Society, « la prévention du gaspillage alimentaire n’est pas seulement une responsabilité environnementale, c’est aussi une obligation morale. En récupérant les surplus d’aliments et en les acheminant vers les familles dans le besoin, nous comblons le fossé entre l’abondance et la faim. » L’organisation récupère et redirige actuellement des milliers de kilos d’aliments sains vers des familles de la région métropolitaine de Vancouver chaque année.
À l’heure actuelle, le Canada n’a que peu ou pas de plan de réduction du gaspillage alimentaire, alors que le gaspillage excessif oblige les Canadiennes et Canadiens à assumer les coûts de ce gaspillage.
« Les libéraux ont laissé les PDG des grandes chaînes d’épicerie gagner des milliards sur le dos des travailleuses et travailleurs, alors que ces mêmes PDG nuisent à notre planète en gaspillant trop d’aliments et en forçant la population canadienne à assumer le coût du gaspillage alimentaire, a ajouté Mme Zarrillo. La création d’une stratégie nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire signifie que moins de personnes souffriront de la faim, que les gens économiseront de l’argent et qu’il y aura davantage de protections en place pour l’environnement. Voilà autant de choses que souhaitent les Canadiennes et Canadiens, et pour lesquelles les néo-démocrates se battent. »