25 février 2016
Le NPD présente un projet de loi anti-briseurs de grève
Aujourd’hui, le NPD a présenté son premier projet de loi, qui fera l’objet d’un débat à la Chambre des communes. Avec le projet de loi anti-briseurs de grève, la porte-parole adjointe en matière de travail, Karine Trudel (Jonquière), veut protéger les travailleurs en cas de lock-out ou de grève.
« C’est injuste pour des travailleurs en lock-out ou en grève de voir que leur employeur engage des scabs, ça brime la liberté de négociation, a déclaré Mme Trudel. Nous devons démontrer un leadership en matière de respect des travailleurs. C’est pourquoi ce projet de loi est l’occasion pour le gouvernement libéral de prouver que le ton a vraiment changé à Ottawa. »
Ce projet de loi vise à mettre en place au niveau fédéral le même genre de dispositions qui existent déjà dans certaines provinces comme le Québec et la Colombie-Britannique. Il rendra plus vaste la protection des travailleurs prévue dans le Code canadien du travail en cas de grève ou de lock-out. Par le fait même, il deviendra un élément important pour garantir le droit à la négociation collective.
« L’adoption de ce projet de loi enverra un message fort aux travailleurs de partout au pays : le droit de négocier collectivement leurs conditions de travail oit être respecté », a ajouté la députée.
Le projet de loi est d’ailleurs appuyé par plusieurs organisations syndicales, dont le Syndicat canadien de la fonction publique. « Le SCFP accueille favorablement ce projet de loi qui donnerait aux employeurs davantage de raisons de s’assoir et négocier avec les travailleurs, ce qui aurait pour effet de réduire le nombre de grèves et de lock-out et d’en réduire la durée », a conclu Mark Hancock, président du SCFP.