21 octobre 2024
Le NPD propose la création d'un comité Canada-Inde pour lutter contre l'ingérence étrangère
OTTAWA — Le NPD propose la création d'un comité de parlementaires pour enquêter sur les efforts de l'Inde pour s'ingérer dans la démocratie canadienne.
« Chaque parti à la Chambre des communes doit montrer au gouvernement de l'Inde que nous formons un front uni. Qu'un gouvernement comme celui de Narendra Modi ne peut pas trouver dans ce Parlement un allié prêt à détourner le regard, et que nous prenons tous l'ingérence étrangère au sérieux, a déclaré le chef du NPD, Jagmeet Singh. Je demande la création d’un comité parlementaire Canada-Inde dans lequel des députés s’attarderont à cette crise en profondeur et proposeront des actions au gouvernement pour protéger les Canadiens et notre pays. »
La proposition du NPD de créer un comité Canada-Inde s'inspire de l'actuel comité parlementaire Canada-Chine, qui a été créé pour tenir des audiences afin d'examiner et de revoir tous les aspects des relations entre le Canada et la République populaire de Chine, y compris les aspects diplomatiques, consulaires et sécuritaires.
Il y a une semaine, la GRC a révélé des renseignements indiquant que l'Inde est à l'origine non seulement d'ingérences électorales, mais aussi de crimes violents, d'extorsions et d'homicides sur le sol canadien. Suite à cela, le premier ministre Justin Trudeau a déclaré à la commission d'enquête Hogue sur l'ingérence étrangère qu'un certain nombre de députés et de candidats conservateurs compromis étaient cités dans des documents de renseignement auxquels Pierre Poilievre ne pouvait accéder que s'il obtenait sa cote de sécurité. M. Singh a demandé au chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, de cesser de refuser de demander une cote de sécurité.
Le NPD a également demandé la tenue d'un débat d'urgence sur l'Inde à la Chambre des communes lundi, ainsi qu'une réunion d'urgence du Comité de la sécurité publique, qui a eu lieu vendredi.
La semaine dernière, M. Singh a demandé au gouvernement de collaborer avec ses alliés, notamment les États-Unis et le Royaume-Uni, afin de mettre en place des sanctions diplomatiques et d'interdire le réseau extrémiste Rashtriya Swayamsevak Sangh.
« Le Canada auquel je crois est un pays où les gens peuvent marcher dans les rues sans crainte. Où nous sommes tous en sécurité chez nous. Où les familles n'ont jamais à se demander si des membres de gangs violents et dangereux se trouvent dans leur quartier. Et où tous les Canadiens sont convaincus que les élections sont organisées par et pour les Canadiens uniquement.
Des Canadiens ont été blessés. Des Canadiens ont été tués. Ce n'est pas le moment de faire de la politique. Il est temps d’une approche équipe Canada. Il est temps de donner la priorité à la sécurité des Canadiens. »