3 février 2022
Les libéraux ne peuvent plus ignorer la crise des opioïdes qui tue nos proches
Plutôt que l'approche libérale inefficace centrée sur la justice pénale, la population canadienne a besoin d’un gouvernement qui traite la consommation de substances psychoactives dans une optique de santé publique.
OTTAWA – Aujourd’hui, le chef du NPD, Jagmeet Singh, et le porte-parole du NPD en matière de santé mentale et de dépendance, Gord Johns, ont présenté la première mesure du NPD pour cette nouvelle session parlementaire. Le projet de loi d’initiative parlementaire vise à aider des milliers de familles de personnes qui consomment des drogues ou en sont dépendantes. S’il est adopté, le projet de loi néo-démocrate permettra, entre autres, de décriminaliser la possession de drogues pour usage personnel et d’élargir l’accès aux services essentiels de réduction des méfaits, de traitement et de rétablissement.
« Des grandes villes aux plus petites communautés, d’innombrables familles à travers le pays ont vécu de près l’impact dévastateur de la crise des surdoses. Au cours des cinq dernières années, 20 000 personnes sont mortes de surdoses de drogues et la pandémie n’a fait qu’empirer les choses, a déclaré M. Singh. Le gouvernement libéral n’a pas traité cette crise avec toute l’urgence qu’elle requiert. Des gens ont perdu la vie et des familles ont perdu des proches. Le gouvernement ne peut continuer d’ignorer les appels des spécialistes de la santé publique qui lui demandent d’adopter une approche différente. Avec ce projet de loi, les néo-démocrates demandent une approche fondée sur des données probantes qui cesse de traiter les consommatrices et consommateurs de drogues comme des criminels et les aide plutôt à obtenir l’aide dont ils ont besoin. »
L’année passée, les villes de Vancouver et de Toronto ainsi que la province de la Colombie-Britannique ont demandé au gouvernement fédéral de décriminaliser des drogues pour usage personnel, une mesure recommandée par le Groupe d’experts sur la consommation de substances psychoactives des libéraux eux-mêmes. La décriminalisation est également soutenue par des organismes d’application de la loi, dont l’Association canadienne des chefs de police.
« Justin Trudeau a laissé perdurer la stigmatisation de la consommation de drogues au lieu de prendre des mesures concrètes pour sauver des vies. Plus les libéraux restent les bras croisés, plus il y aura de pertes en vies humaines, a déclaré M. Johns. Nous devons décriminaliser sans délai et sauver des vies en permettant aux consommatrices et aux consommateurs d’avoir accès à un approvisionnement en drogues réglementé et plus sécuritaire. En plus de ces mesures nécessaires, ce projet de loi exigerait du gouvernement qu’il élimine les obstacles à l’emploi, au logement et aux voyages pour des milliers de personnes en radiant leur dossier criminel pour possession simple de drogues. Cet enjeu ne devrait pas faire l’objet de partisanerie. J’espère que les député·es de tous les partis appuieront notre projet de loi afin que nous puissions offrir aux gens l’aide dont ils ont besoin. »
Selon certaines études, les populations autochtones, noires et racisées sont incarcérées pour des infractions liées à la drogue à un taux beaucoup plus élevé que les personnes non racisées. Les néo-démocrates vont continuer de travailler aux côtés des groupes de défense des droits afin que justice soit rendue aux personnes marginalisées et que plus aucune vie ne soit perdue inutilement.